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VOCABULAIRE QUEBECOIS
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Dictionnaire québécois
A : Utilisé comme pronom, la lettre A remplace les pronoms elle et elles (ex : a veut bien venir danser avec moi ce soir…).

À c't'heure [ou asteur] : Terme utilisé depuis fort longtemps dans la langue française, dérivé du mot "asture" chez Montaigne, et qui désigne le moment présent : maintenant, actuellement. En France, on l'utilise surtout en région.

À date : Expression signifiant : à ce jour, jusqu'ici, jusqu'à maintenant, jusqu'à présent. Elle serait née des expressions anglaises "to date" et "up to date".

Abrier : Issu de l'ancien français, le verbe signifiait à l'origine : se mettre à l'abri. Il semble qu'on l'utilise toujours en Normandie et en Bretagne. Au Québec, il peut signifier : [1] défendre quelqu'un ; [2] dissimuler ou cacher un fait, une vérité ou quelque chose ; [3] couvrir d'une couverture ; [4] protéger des objets en les recouvrant d'un matériau quelconque ; [5] s'habiller chaudement, s'emmitoufler.

Accoter : Le verbe signifie : s'appuyer, s'accouder à ou contre quelque chose. Les Québécois l'utilisent toutefois dans le sens : [1] d'appuyer ou de soutenir quelqu'un dans un projet ou une idée (ex : accoter un discours, accoter une personne dans le malheur) ; [2] d'égaler une personne ou une performance (ex : accoter un record sportif) ; [3] de vivre en concubinage avec quelqu'un (ex : nous ne sommes pas mariés, nous sommes accotés).

Accoucher : Les Québécois utilisent le verbe accoucher dans le sens de mettre à terme quelque chose. ("Accouche !", ce qui signifie d'en finir et de passer à l'action, de donner une réponse définitive ou encore de mettre un terme à une hésitation).

Accoutumance : Ce nom féminin désigne le processus d'adaptation de l'organisme à un phénomène extérieur. Au Québec, on l'emploie plutôt dans le sens d'une habitude, d'une manie.

Accrocher : Le verbe accrocher, qui veut dire le plus souvent suspendre quelque chose à un crochet signifie au Québec : [1] heurter quelqu'un ou quelque chose de façon involontaire ; [2] se retirer, cesser définitivement une activité comme dans l'expression "Accrocher ses patins".

Accroires : Ce nom masculin prendrait son origine dans le français du 17e siècle. Il signifie chez les Québécois : [1] s'illusionner, se mentir à soi-même ; [2] imaginer des fables, se faire des drames qui n'existent pas ; [3] baratiner quelqu'un, lui faire croire en des faits ou des idées irréels.

Achalage : Ce nom masculin propre au langage populaire québécois désigne : [1] l'agacement, l'énervement vis-à-vis de quelqu'un ; [2] le harcèlement vis-à-vis de quelqu'un.

Achalandé, achalandée : Adjectif issu de l'ancien français, ayant cours depuis le 14e siècle et signifiant alors "fréquenté". Les Québécois lui donnent plus volontiers le sens d'encombré.

Achalant, achalante : Cet adjectif propre au langage populaire québécois, prendrait son origine dans le vieux français "chaler" , qui veut dire chauffer ou échauffer, dans le sens d'importuner. Au Québec, il désigne la nature de ce qui est agaçant, énervant, exaspérant ou harcelant.

Achaler : Ce verbe propre au langage populaire québécois signifie agacer, énerver, ennuyer, gêner, harceler. Il aurait également été d'usage dans le Nord-Ouest de la France à plusieurs époques.

Adon : Nom masculin, propre au langage populaire québécois, qui signifie : [1] coup de veine, hasard heureux ; [2] aimable, coopératif, comme dans l'expression "être d'adon".

Adonner : Ce verbe est utilisé au Québec pour souligner un "accord" dans les situations suivantes : [1] bien s'adonner avec quelqu'un, donc bien s'entendre avec cette personne ; [2] les choses adonnent bien donc tout se passe harmonieusement ; [3] dans l'expression "si ça vous adonne", on comprendra "si cela vous convient".

Agace : Mot récupéré par le langage populaire québécois et utilisé à titre de nom féminin, désignant une femme qui use de son charme à outrance pour séduire, donc aguicheuse, allumeuse.

Agace-pissette : Nom féminin propre au langage québécois qui signifie dans une dynamique vulgaire : aguicheuse, allumeuse.

Agrès : Ce nom masculin désignait à l'origine une pièce de gréement à bord d'un navire. Au Québec, on l'utilise pour : [1] désigner un accoutrement hors norme ; [2] parler d'un individu sans savoir-vivre ; [3] définir un équipement pour la pêche.

Allable : Adjectif propre au langage populaire québécois qui signifie qu'une route, un sentier ou toute voie permettant d'ordinaire un passage est praticable ou non.

All-dressed : Adjectif récupéré de l'anglais signifiant dressé de toutes les garnitures proposées. (ex : Une pizza all-dressed).

Allô ! : Interjection apparue vers 1880 alors que les premières communications téléphoniques s'initiaient par des "hallo, halloo", de part et d'autre. Toutefois, il convient d'ajouter que le mot vient plus probablement des bergers normands du 11e siècle qui se hélaient de cette façon. Il équivaut au Hello français, utilisé en guise de salutation.

Allure : Ce nom féminin, désignant normalement l'apparence, la prestance (avoir grande allure) ou un rythme (à vive allure, donc rapidement), prend au Québec les significations suivantes : [1] avoir de l'allure, donc être convenable ; [2] avoir de l'allure, donc avoir du sens ; [3] une personne pas d'allure, donc une personne maladroite, un individu hors norme.

Amanché, amanchée : Adjectif propre au langage populaire québécois, on l'utilise dans les situations suivantes : [1] pour indiquer que quelqu'un ou quelque chose est affublé de… ; [2] pour indiquer qu'un homme est doté d'un gros pénis ; [3] pour indiquer qu'une femme est bien roulée ; [4] pour souligner le fait d'être dans une situation problématique (ex : être mal amanché) ; [5] pour marquer le mauvais goût vestimentaire d'une personne (ex : t'as vu comment il est amanché ?).

Amancher : Verbe propre au langage populaire québécois, on en use pour définir les actions suivantes : [1] amancher quelque chose donc le réparer, l'arranger ; [2] amancher s'utilise aussi dans le sens d'installer, de préparer ou de fixer quelque chose ; [3] amancher quelqu'un veut dire le berner, le baratiner ; [4] se faire amancher signifie se faire avoir, se faire rouler.

Anyway : Terme emprunté à la langue anglaise que les Québécois utilisent à titre d'adverbe pour signifier : en tous les cas, de toute façon.

Aplomb : Ce nom masculin, outre ses sens habituels, signifie également au Québec : [1] remettre d'aplomb, c'est-à-dire guérir d'un accident ou d'une maladie ; [2] frapper d'aplomb, c'est-à-dire frapper avec force.

Arachide : Nom féminin désignant la légumineuse qui donne les cacahuètes. Au Québec, on use du mot arachide comme synonyme de cacahuète. Le beurre d'arachides, si populaire en Amérique du Nord, est extrait de graines d'arachides grillées et moulues pour en faire un beurre à tartiner onctueux.

Articulé, articulée : Outre ses sens usuels, cet adjectif s'utilise dans le langage québécois pour qualifier le niveau de clarté du discours de quelqu'un : cette personne est articulée, c'est-à-dire cette personne est éloquente.

Assir : Utilisation typiquement québécoise du verbe asseoir. On dira s'assir au lieu de s'asseoir. (Ex : Veux-tu t'assir ? au lieu de : veux-tu t'asseoir ?).

Astiner : Déformation du verbe obstiner. On lui donne au Québec les usages suivants : [1] astiner quelqu'un, donc contredire cette personne ; [2] s'astiner avec quelqu'un, donc se quereller verbalement avec quelqu'un ; [3] s'astiner dans un projet ou s'astiner à faire quelque chose, donc s'entêter, même dans l'erreur.

Atchoumer : Verbe propre au langage populaire québécois, il signifie éternuer.

Attriqué, attriquée : Utilisé comme adjectif dans le langage populaire québécois, le mot désigne une tenue vestimentaire. Il est plus souvent usité dans un sens péjoratif : elle est mal attriquée, donc elle est mal habillée, mal fagotée.

Ayoille ! : Interjection propre au langage populaire québécois qui équivaut à l'interjection française : aie !, afin de marquer ou de souligner une douleur.


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