|
|
Dictionnaire québécois |
|
Écarté, écartée : Outre les sens qu'on lui attribue en général, les Québécois utilisent cet adjectif pour qualifier : [1] une personne, un animal ou un objet perdu ou égaré ; [2] des personnes ou des animaux dont l'esprit ou le comportement est dérangé. (ex : ce type est totalement écarté, donc il est totalement cinglé).
Écarter : Outre les sens qu'on lui attribue en général, les Québécois utilisent ce verbe pour marquer l'acte de : [1] perdre quelque chose ; [2] s'égarer.
Écartiller : Verbe propre au langage populaire québécois. On l'emploie vulgairement pour indiquer l'écartement des jambes.
Échalote : Au Québec, ce nom féminin désigne : [1] une sorte d'oignon vert qui pousse en hauteur ; [2] on en use également pour qualifier une personne grande et très mince (ex : ce jeune homme est une véritable échalote !)
Échappe : Nom féminin propre au langage populaire québécois, qui veut dire écharde (ex : j'ai une échappe dans la main…).
Échapper : Outre ses significations usuelles, au Québec on utilise ce verbe dans le sens de laisser tomber quelque chose par terre (ex : vous avez échappé votre ticket de métro,
c'est-à-dire vous avez laisser tomber votre ticket de métro sur le sol).
Écharogner : Ce verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte de mal découper ou de déchiqueter une matière ou un matériau quelconque.
Échiffer : Ce verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte d'effilocher un tissu quelconque.
Écoeurant, écœurante : Outre ses significations d'usage, il ne faudra pas s'étonner des sens particuliers que la langue québécoise accorde à cet adjectif : [1] pour marquer l'enthousiasme ou la valeur esthétique de quelque chose : "c'est écœurant !", c'est-à-dire "c'est vachement chouette !" ; [2] un écœurant, c'est-à-dire un salaud.
Écoeuranterie : Nom féminin propre au langage populaire québécois, qui désigne : [1] une chose ou une idée inacceptable ; [2] une chose d'une saleté inimaginable.
Écrapoutiller : Ce verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte d'écraser, d'écrabouiller quelqu'un ou quelque chose.
Effoirer : Ce verbe propre au langage populaire québécois marque : [1] l'acte d'écraser quelqu'un ou quelque chose ; [2] l'acte de s'abaisser devant quelqu'un ; [3] l'acte de s'affaisser ; [4] l'acte de s'effondrer dans l'expression d'un sentiment (ex: s'effoirer de rire, donc s'effondrer de rire.)
Embarquer : Au Québec ce verbe est utilisé, outre ses significations habituelles, pour qualifier les actes suivants : [1] monter dans une embarcation quelconque (ex : embarquer dans un char, c'est-à-dire monter dans une voiture) ; [2] marcher dans une combine (ex : embarquer dans une combine) ; [3] se faire embarquer dans quelque chose, se faire rouler.
Embarrer : Ce verbe normalement réservé au monde équestre signifie au Québec : [1] s'enfermer à clef ; [2] enfermer quelqu'un contre son gré.
Embêtant, embêtante : Cet adjectif signifiant ennuyeux qualifie au Québec la nature délicate d'une situation (ex : c'est embêtant, c'est-à-dire c'est embarrassant) ; [2] le caractère complexe d'une personne ou d'une chose (ex : cette fille est embêtante, c'est-à-dire cette fille est difficile à cerner).
Embêter : Outre ses significations habituelles, le verbe embêter s'emploie dans le langage québécois pour indiquer que l'on se laisse dépasser par quelque chose (ex : cette situation m'embête, c'est-à-dire que l'on ne sait pas comment réagir face à cette situation).
En tout cas [Entéka] : Expression utilisée par les Québécois pour signifier : de toute façon ou enfin…
Endormitoire : Nom féminin propre au langage populaire québécois, qui illustre une envie de dormir (ex : j'ai une endormitoire, ce qui veut dire : j'ai sommeil).
Enfarger : Ce verbe propre au langage populaire québécois marque l'acte : [1] de s'embrouiller dans une situation, comme dans l'expression : "s'enfarger dans les fleurs du tapis", ce qui veut dire "compliquer une situation avec des détails anodins" ; [2] l'acte de s'empêtrer dans différents obstacles ; [3] l'acte de trébucher au passage ; [4] l'acte de faire trébucher quelqu'un.
Ensuite de ça : Expression propre au langage populaire québécois. On l'utilise pour dire ensuite ou après, comme dans la phrase : "ensuite de ça, tu pourras sortir les ordures…", ce qui signifie : "après, tu pourras sortir les ordures".
Enwoye ! : Expression propre au langage populaire québécois, qui signifie : Allez ! ; Vas-y ! ; Hâte-toi !
Épais, épaisse : Outre ses significations habituelles, on utilise cet adjectif au Québec pour qualifier : [1] une personne sotte, un idiot ; [2] un rustre sans manières.
Épeurant, épeurante : Adjectif propre au langage populaire québécois, qualifie ce qui est de nature à faire peur, ce qui est effrayant.
Épicerie : En dehors de ses sens habituels, les Québécois disent : [1] faire son épicerie pour faire son marché [2] aller à l'épicerie pour aller au supermarché.
Espadrille : Au Québec les espadrilles (nom féminin) ne sont pas les chaussures de toile à semelle de corde que l'on retrouve sur les plages de France. Il s'agit plutôt de chaussures de sport, équivalant à nos "baskets" ou à nos "tennis".
Esti ! [sti !, hostie !] : Sans doute le plus usité des jurons québécois ! Il réfère directement à l'objet de culte représentant le corps christique, à savoir l'Hostie. Au Québec, on lui prête pratiquement valeur de ponctuation dans le discours.
Étamper : Verbe propre au langage populaire québécois dans lequel il signifie : [1] tamponner, apposer une information sur un objet destiné à la poste ; [2] timbrer une lettre ou un colis ; [3] tabasser quelqu'un (ex : étamper un voyou, lui mettre une raclée).
Évacher : Déformation du verbe avachir, les Québécois l'utilisent dans le sens de : [1] s'affaler, s'étaler sur une surface, occuper une surface exagérément en parlant d'un individu paresseux ; [2] lézarder, perdre son temps.
|
|
|
|
|
|